(1926-2011)
Peut-on séparer
l’artiste
de ses photographies ?
(v. 1955-v. 1980)
(1926-2011)
Peut-on séparer
de ses photographies ?
(v. 1955-v. 1980)
Je me souviens que François George, dans l’épisode « À quoi servent les philosophes ? » d’Apostrophes du vendredi 18 janvier 1980 (jour anniversaire de mes 20 ans), invité, avec Vladimir Jankélévitch, de Bernard Pivot pour présenter son pamphlet L’Effet ’yau de poêle, afin d’expliquer la technique du lacan-sans-peine (comme on dirait le peine-à-jouir, la méthode-à-Mimile, ou le je-ne-sais-quoi), lui déclara :
— Par exemple, vous, vous êtes le pivot — c’est-à-dire l’élément central, celui autour duquel tout tourne — de cette émission !
capture d’écran de « Langue sauce piquante »,
blog, lancé en 2004, de Martine et Olivier, camarades de casse, correcteurs du Monde
• • •
Un mot encore sur le titre. Répondant à une lettre d’Anne Perrier à la parution du volume, Roud remarquait : « Perdu m’a toujours paru un des plus beaux mots français. La musique et le sens s’y font, pourrait-on dire, mutuellement valoir et cela lui donne une résonance infinie. Je crois que c’est Racine qui m’a ouvert les yeux et l’oreille avec l’admirable Phèdre : “Et Phèdre au Labyrinthe avec vous descendue / Se serait avec vous retrouvée, ou perdue.” »
Stéphane Pétermann (postface)
Éd. Fario, MMXX
dans la nouvelle série
« Daniel Cabanis a trouvé » (7) :
[circa 2020]
Collection particulière de Marcel Navas
« Heilige Nacht »
Minuit passé, en vain je renifle le squelette d’Essenine, en vain je pleure le crâne troué de Maïakovski, en vain je hurle face à Konstantin, champion du plongeon par la fenêtre. Mais sérieusement, tant que ne seront pas élucidés les étranges suicides, nous demeurerons des singes vociférant, pourquoi nos frères finissent-ils ainsi alors que ce n’est qu’à présent qu’ils auraient pu librement, et donc superbement vivre parmi les petites branches de la dialectique. Ou bien, ô effroi, les pères de l’Église recommenceraient-il à ressusciter des morts ? On ne les aurait donc pas assez soigneusement étranglés ?
P.S.
Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1849, Dostoïevski fut chargé de fers et envoyé en Sibérie. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1925, Essenine se pendit au lustre d’un hôtel de luxe moscovite et pour plus de sûreté se tira aussi une balle. Ô nuits de Noël !
Bohumil Hrabal
(p. 109)
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