jeudi 22 mai 2008

W. W.


Je crois en ces fins en soi munies d’ailes
Et j’ajoute foi au rouge, au jaune et au blanc qui jouent en moi
Et je considère le vert, le violet et la tête garnie d’une huppe comme voulus
Et je ne dis pas que la tortue est vile parce qu’elle n’est pas différente de ce qu’elle est
Et le geai dans les bois n’a jamais étudié la gamme, pourtant il ne chante pas mal à mon avis
Et la simple vue de la jument baie me fait honte et me guérit de ma sottise.



Walt Whitman (1819-1892)
Feuilles d’herbe (Leaves of Grass), « Chant de moi-même », 13, traduit (de l’américain) par Roger Asselineau
Aubier, collection bilingue (1989)

1 commentaire:

liermo a dit…

Lui aussi a les yeux bleus